Comme je vous l’ai déjà dit, je fais le plus possible pour être écologiquement active. Pendant mon voyage à San Francisco, j’ai essayé de me renseigner sur des actions que je pouvais faire, et m’inspirer de ce que fait la deuxième ville la plus écologique des États-Unis.
Mon expérience écologique a commencé avec la marche pour le climat le 8 septembre 2018. J’ai donc bien vu pendant cette marche qu’il y a des personnes engagées dans la ville. Énormément d’associations et d’entreprises agissent sur le climat en espérant faire changer les choses. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit suffisant.
San Francisco est certes avancé contrairement aux autres villes, mais il y a toujours beaucoup de problèmes. Le premier problème que j’ai remarqué est le suremballage de tous les produits. Dans les supermarchés, presque tout est emballé et avec du plastique. Les rues sont envahies de déchets plastiques, et d’emballages de produits à emporter. J’ai remarqué qu’il y a une culture de la vente à emporter qui génère énormément de déchets : quand on commande sur internet ses courses, commander à dîner avec Uber Eats ou d’autres plateforme, prendre un café à emporter…
D’ailleurs en parlant de café à emporter, on comprend quel est le frein à la diminution des Starbucks à emporter dans le documentaire Starbucks Sans Filtre.
Bref, pour résumer il y a beaucoup de déchets dur à éviter. Quand je faisais des courses, il n’y avait presque jamais de rayon vrac et tout est emballé dans du plastique.
Alors comment tous ces déchets sont gérés ? Dans le documentaire Demain, on se rend compte qu’au moins la ville a développé un bon système de tri des déchets. Mais ne faudrait-il pas réglé le problème à la base ?
Je n’ai jamais été autant choquée de l’envie de consommer autour de moi. Partout où j’allais, il y avait de l’incitation à la consommation. Je m’en suis rendue compte surtout dans la famille avec laquelle je vivais. Quand le garçon de 12 ans sortait avec ses amis dans Japantown, le but de la sortie était littéralement « buy useless thing I will never use » soit « acheter des choses inutiles que je n’utiliserais jamais« . Autre exemple, quand je me baladais dans les rues, je croisais minimum un magasin qui faisait des promotions.
Sinon, il y a la manière de se déplacer qui est très polluante : bienvenue dans la valley de Uber ou Lyft. J’ai cru comprendre que les voitures sont plus petites que dans d’autres villes, mais ça reste la culture d’avoir une belle voiture. Après, le système de transports en commun est considéré comme bon pour une ville des États-Unis, alors qu’il n’y a pas de métro partout et que le système de bus est très lent. Ce n’est pas si facile de se ballader dans toute la baie de San Francisco, il n’y a pas de BART (ou l’équivalent du RER) qui va dans le Marin County (ou la région la plus cher de tous les États-Unis), le nord de la baie. Donc la majorité des voyages se font en voiture, ce qui génère énormément de bouchons dans la ville.
Pendant ces 4 mois à San Francisco, j’ai eu l’impression de revenir en arrière dans le processus écologique, alors que c’est une des régions les plus écologiques de tous les États-Unis.
Je vous en avais parlé dans mon article « Vivre dans la ville la plus polluée au monde« , mais San Francisco est en première ligne pour changement climatique. C’est un peu comme les skieurs qui sont les premiers « tueurs » de leur activité, les californiens signent l’arrêt de mort de leur région avec la surconsommation.
Sinon ce que j’ai fait à mon échelle, j’ai essayé de sensibiliser les personnes autour de moi à des changements de consommations. Par exemple, mon maître de stage boit environ quatre boissons Starbucks par jour, alors je l’ai informé qu’il y avait des mugs réutilisables vendus dans le coffee shop pour ne pas à avoir un nouveau gobelet jetable à chaque fois. Il n’était pas au courant alors qu’il est client de cette enseigne depuis plusieurs dizaines d’années.
Comme autre action, je me suis fait des lunch box tous les midis pour ne pas avoir à acheter des plats à emporter. Donc je minimisais la vente à emporter, et je mangeais des restes du dîner de la veille qui normalement auraient fini à la poubelle.
Je n’ai pas acheté de bouteille d’eau (enfin ça je le fais aussi à Paris mais bon), puisque j’avais ma gourde.
J’ai débranché les appareils électroniques en veille peu utilisés dans la maison. J’ai éteint les lumières dans les pièces où il n’y avait personne. J’ai mis un pull au lieu d’allumer le chauffage.
J’ai parlé de mon végétarisme et j’ai cuisiné végétarien voire végane pour les personnes autour de moi pour essayer de limiter la production de produits animaux.
Bref, j’ai fait mon maximum, mais je ne me suis jamais sentie autant inutile. Les habitudes de surconsommation dans ce pays sont si nombreuses que c’est presque déprimant d’être écolo.
La France n’est certes pas un modèle écologique, mais nous sommes beaucoup plus engagés et avancés que nous le pensons. J’ai vraiment l’impression que les français se réveillent ces derniers temps alors ne baissons pas les bras, nous pouvons montrer l’exemple aux États-Unis.